Les yeux tendus vers la voix lactée, tu demandes à être pardonné▲ Scar
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Sujet: Les yeux tendus vers la voix lactée, tu demandes à être pardonné▲ Scar Ven 25 Jan - 2:32
Naeem & Scar
« Les yeux tendus vers la voix lactée, tu demandes à être pardonné »
Comme chaque personne peuplant cette terre, tu te trouves à avoir une tanière. Peut-être est-elle bien familière et non pas solitaire, mais tu aimes bien y aller pour réciter quelques prières. Autour de toi, dansant dans les airs, il y de ces esprits ancestraux quelque peu visionnaires. C’est entouré d’astres lunaires que tu te retrouves à implorer le nom de ta mère. Les yeux fermés, tu penses aux voies lactées et tu rêves de pouvoir d’échapper de la réalité. Tu ne demandes qu’à être pardonner pour des fautes passées, et recoquillé, tu te balances d’avant en arrière pour effacer ces quelques pêchés. Peut-être es-tu déjà pardonné, mais les mots ne sont pas arrivés de ton côté. Tu restes là, immobile dans le noir, essayant de capturer les murmures des ombres peut-être obscures. Mais au milieu de tout cela, tu n’es qu’un fervent parmi tant d’autres, plein de secrets, plein de regrets, qui n’attend qu’un simple pardon venant des cieux, ou du moins, de ton cœur. Peut-être trembles-tu lorsqu’une voix se fait forte, car il y cette chose en toi qui ne demande qu’à sortir. Ce monstre, si petit, si vil, qu’ils ont réussi à créer au milieu de ton âme pourtant pur. C’est les paupières levé car les cieux que tu demandes pardon à Dieu. Lui si grand, si vrai, peut-être connait-il le remède à tes malheurs. Peut-être sait-il comment apaiser cette bête qui sommeille au fond de ton cœur si pur.
Alors tu es là, le corps figé, les yeux levés en direction de la voie lactée. D’une oreille attentive, tu attends les directives. Tu oses croire que les esprits qui peuplent cet endroit pourront faire quelque chose pour toi. Tu oses croire que tu pourras être lavé de tous tes pêchés. Dans ce monde un peu étrange, tu oses croire que les réponses seront plus présentes. Que ces êtres dansant au travers des cieux pourront peut-être te murmurer autre chose que des histoires ancestrales. Te voilà bien innocent. Bien évidemment, il n’y a pas grand-chose d’étonnant là-dedans. L’ignorance peuple tes pensées, des gestes et des traits. Tu es de ceux qui proclament la paix et le silence, la tolérance et l’amour. Et en ton sein, il y a cette bête, petite, grande, qui sait, qui crie pour sortir de nouveau. Elle se demande, d’une voix tremblante, pourquoi elle a été créée si elle doit à jamais se terrer. Tout ce qu’elle souhaite, c’est pouvoir sortir de nouveau. Poings serrés, tu la laisses pourtant enfermée. Tu n’écoutes point ses lamentations, encore moins ses déboires.
Pour ne pas voir la bête qui sommeille en toi, tu es prêt à tout. Même à oublier une partie de toi-même.
Alors tu es ici. Les jambes croisées, le dos tendu, les mains sur les genoux, tu pries, tu crois. Tu doutes, peut-être. Qui sait ? C’est le vide qui prend place dans ton esprit, effaçant les cris. C’est le calme qui prend place en ton cœur alors que, douces, les créatures mystiques caressent ta peau. Leurs murmures, doux, légers, fendent l’air d’une délicatesse alarmante, et d’une voix presque enfantine, voire cristalline, elles te murmurent des secrets qui te sont accordés. Tu es l’un des privilégiés. Certes ont droit aux histoires du passé, toi, tu goûtes à des mots reliés à la destinée. C’est ici après tout que tu te vois transporté à chaque fois que tu communique avec un de tes clients. Âmes douces d’innocence et grands fervents, ils sont quelque peu nombreux à venir te poser des questions. Docile, tu t’exécutes à chaque fois. En silence, tu fermes les yeux, l’encens inspirant, et tu plonges dans ce monde bien particulier. Il t’a fallu bien du temps pour découvrir un endroit si spirituel, si près des âmes sacrées. Tant de temps pour trouver un endroit si sacré…si unique.
Un bruit, derrière. Est-ce des pas au travers des branches mortes, ou alors la Mort qui vient prendre ton âme pour te mener en enfer ? Les idées fusent, alors que tu émerges doucement de ta transe. Affolés, presque violés, les esprits se détachent de toi et leurs murmures ne sont plus tiens. Tu n’as plus rien. Il y a cette panique, quelques secondes, au fond de tes prunelles, vite suivi d’une prise de conscience. Lentement, ton esprit émerge et tu te retrouves brusquement rattacher à la réalité. Ou plutôt, à ce monde plein d’étrangetés. La différence est-elle si grande ? Tu ne sais pas, et sincèrement, la réponse t’importe bien peu. D’un mouvement las, tes mains glissent contre le sol, alors qu’en ton sein, il y a la bête qui hurle ta colère. Une transe demande beaucoup de force; en être sorti est presque douloureux. Peut-être l’intrus, la bête lui ferait bien payer. Mais pas toi. Toi, tu ne fais que soupirer. Oh, ça fera pour une prochaine fois. Il ne faut pas être violé, de toute manière. La violence ne mène à rien. Faites l’amour, et non la guerre.
Sous la mélodie de l’un de tes soupirs, tu finis par te redresser. Les bruits de pas cessent, dans les herbes hautes. La lueur du feu éclaire la verdure, sans pourtant te laisser voir cette ordure. Tes sourcils se froncent alors que, lentement, tu te redresse pour observer. D’instinct, les membres de ton corps se crispent, prenant place en cas d’une quelconque attaque. Souvenir de guerre, souvenir amer.
(c) Joke.
Les yeux tendus vers la voix lactée, tu demandes à être pardonné▲ Scar