« Nous sommes de ceux qui n’renoncent pas, des chiens enragés, des teigneux, des acharnés. Nous sommes de ceux qui comptent bien devenir capables de tout encaisser. Nous sommes de ceux qui établissent des stratégies dans l’obscurité »
Nom Complet /Isao ça vient de loin, ça sent la mer et le soleil, ça évoque la couleur des risières sous le couchant. Pourtant Isao, c'est juste un nom, qu'a plus rien à voir avec le japon. Et Ponteauzanne, t'avais pas plus long nana plus , Plus chiant à écrire aussi ? On oublie toujours une lettre, comme s'il n'était pas entier, c'foutu nom. Mais Ponteauzanne c'est unique, c'est un nom qui voyage, depuis des générations, un nom qui vit sur la route, sans toit ni frontières, un nom aussi libre que les hirondelles que tu regarde voler dans le ciel. Âge / A vingt an on est beau, on découvre la vie, le monde et l'envie, à 21 ans on est enfin adulte, ou que l'on aille, les portes s'ouvrent avec nos rêves et la vie prend sons sens, mais c'est à 22 ans on réalise que tout ça n'a servit à rien. Date de Naissance / Le seize novembre mille neuf-cent soixante-dix-huit. Lieu de Naissance / Un mercedes 307D aménagé, sur une petite route poussièreurse quelque part entre Pushkar et Katmandou, Inde. Localisation / Un PL Volvo FL10 aménagé, sur les routes, actuellement quelque part autour de Paris. Profession ou Études / Être traveller implique pleins de petits boulots, bricoleur, saisonnier, "cheumeur", chapardeur, DJ évidemment et parfois dealer quand l'envie m'en prend, mais jamais rien d'méchant. Le système D l'ami, le système D. Situation Financière / "On a pas la thune mais l'espoir, pas le blés mais l'envie, l'important l'ami c'est d'aller jusqu'au bout de la nuit". Orientation Sexuelle / Hétérosexuel à l'origine, mais depuis qu'elle a débarqué dans ma vie comme une comète en furie, j'suis Jeanne-sexuel. Statut Social / Amoureux passionné, fiancé éperdu. Sans elle je ne suis rien à part un ats de merde pourrissant dans l'caniveau. Groupe / Répondre ici. Échappatoire / Elle est belle ma seconde femme, la brune, celle qui danse dans ma cuillère quand je la chauffe, celle qui m'envois direct dans l'Wasteland avec un simple baiser, qui m'fous du feu dans la veine, un putain d'orgasme. Elle s'appelle héroïne ma seconde femme. Elle et ses copines m’entraînent toujours plus loin dans le vice, toujours plus profondément dans le rêve, mon paradis artificiel. On aurait pu m'qualifier d'artiste, si j'avais pas eu besoins d'elles, ces demoiselles mystiques, pour m’entraîner dans leur ronde et créer ma musique. Avatar / Gryphon O'shea le magnifique.
Un peu plus sur vous
Signe distinctif / Un oeil tribal tatoué sur l'épaule droite. Représentation de l'ouverture de mes perceptions, mes premiers pas dans un monde nouveau, fantastique et totalement irréel, ma découverte de la drogue, des free parties et du Wasteland surtout. Symbole aussi de ma rencontre avec Jeanne, surement l'instant le plus important de mon existence, parce que tu sais des fois c'est comme ça. Ce tatouage raconte un peu tout ce qui compte pour moi, c'est l’expression concrète de mes plus profond sentiments, la réalisation d'une émotion violente et totalement submergeante. C'est tellement fort que j'avais besoin de me marquer dans ma peau, d'un trait indélébile. Puis y a mes cheveux aussi, longues mèches brunes coupées à l'iroquoise qui retombent mollement sur mes épaule, pare que j'ai jamais eu le courage de les dresser, j'veux pas ressembler à un zèbre. Les taches foncées au creux de mes bras et de mes genoux aussi, et les veines saillantes, qui dénoncent mon addiction, ma trahison. Les tremblement de mes mains quand elle n'est plus là, et les cernes sous mes yeux, fiers étendards de mes nuits underground. La boue qui macule souvent mes fringues, et l'odeur qui vous affirme parfois que nan, dans mon camtar y a pas l'eau courante. Phobie, Manie, Tic / Un joint éternellement pendu aux lèvres, que j'fume comme vous fumez vos clopes, sans réelle envie, juste par habitude. Puis une putain d'habitude merdique, celle d'me gratter là ou j'me pique, jusqu'à ce le sang perle, à chaque fois qu'j'ai pas ma dose, parce que sans elle j'suis pas grand-chose, puis cette peur de crever comme un chien, allongé dans la boue, qu'on m'retrouve au p'tit matin, le corps bleus et la seringue encore bien enfoncée. Mais surtout la peur de la retrouver elle, son corps raide et sans vie, à coté d'moi ou dans mon lit, cette peur profonde qui m'vrille les tripes, qui m'fais gerber à chaque fois qu'Jeanne se pique. Langue(s) parlée(s) / J'parle à tout l'monde et à personne, français allemand, anglais, hollandais, italien ou même djiboutien. j'parle la langue de la musique, la langue de la techno, du hardcore qui bat dans les veines, de la vie qu'est là, dans nos bras. Origines / Je suis de partout et de nulle part, sans limite et sans maison, un courant d'air, un chat sauvage, et le monde est mon jardin. Religion / Ni dieu, Opinion Politque / ni maître. Modèle, Idole, Inspiration / "Le matin de la nouvelle année se leva sur le pauvre petit corps accroupis à côté de ses boites d'allumettes. Il y avait tout autour d'elle une multitude d'allumettes brûlées. "Elle a voulu se réchauffer, la pauvre enfant" , dit-on en la voyant, mais tout ce qu'elle a pu voir de splendeurs, et comment la petite marchande d'allumettes était partie avec sa grand-mère, commencer une nouvelle année dans un monde meilleur, nul ne le sut jamais." Style Musicale / Les basses qui pulses dans le ventre, leur galop effréné qui t’entraîne jusqu'aux limites de ton corps, les audios qui tournoient au dessus de ta tête, des sons de l'au-delà, venu peut-être d'une autre planète, la couleur des son, le bruit des images. La tekno hardcore à su ravir mon âme. Mais il m'arrive encore de plonger corps et âme dans les chansons de mon enfance, une aiguille dans l'bras et un joint dans l'bec. Musicien favori / C'est la Spiral Tribe qui m'a conquis. Chanson favorite /La mauvaise réputation de Brassens. Auteur favori / J'aime les conteurs passé Andersen, Grimm et les autres. J'aime les poètes romantiques et leurs fatalité, et la folie de Carroll éclaire aussi mes nuits. Livre favori / Les fleurs du mal de Baudelaire. Réalisateur favori / Chaplin, sans hésitation. Film Favori / Le Kid, de Chaplin bien sûre. Devise / J'ai pas fait 100 bornes pour rien. Objet fétiche / une cuillère au cul brulé, qu'j'ai tordue pour en faire un bracelet, elle me quitte jamais, j'ai trop besoin d'elle pour m'en séparer. Plus grande peur / Me réveiller un matin et poser les yeux sur le visage trop pâle de Jeanne, secouer sa main glacée en vain, ses grands yeux pales aux pupilles trop dilatées fixées sur le plafond de notre camion. Je fais souvent ce cauchemar, rien de pire ne pourrait m'arriver. Plus grand secret / Les étreintes nauséeuse que j'leur accorde, à ces hommes, ces créatures dégoûtantes, pour quelques billets quand y a pas d'autre solution, mais tu sais j'en ai honte, et j'me hais dans ces moments, mais c'est pour elle que je le fais, parce que j'préfère qu'ce soit mon cul qu'le siens, parce que j'ferais tout pour Jeanne, même la catin. Plus grand rêve / Me réveiller un jour, dans une petite maisons en bois, perchée sur une falaise face à l’océan, entendre le cris des mouettes et sentir l'odeur iodée du vent, marcher en tenant sa main sur les longues plages de sable fin, sourire, chanter, et lui faire l'amour sous les cocotiers, puis danser, sauter, jouer, plonger dans l'onde claire aux reflets bleutés, et partir en courant sous les rires de nos enfants.
Que pensez-vous du Wasteland / Un monde fantastique, irréel, sans limite, une terre de liberté, un paradis empoisonné. C'est la terre des enfants perdus, le royaumes des âmes oubliées. C'est comme le baiser d'une ville, la couleur d'une odeur, le Wasteland c'est ma liberté, et je ne peut m'en passer. Comment l'avez vous découvert / Enfoncer l'aiguille en serrant le garot un peu plus fort encore, tirer sur la ceinture en cuir qui me scie le bras, puis enfin appuyer, laisser le liquide brunâtre s'couler dans la veine, c'est bon, doux, violent, torride, un putain d'orgasme, puis le noir, le monde qui tourne, ma tête qui heurte le plancher et mon esprit qui se retrouve ici, dans ce monde aux formes irréelles, le Wasteland. Et puis toujours recommencer. Que pensez-vous du Gourou / Le gourou fait partie de ces choses, comme la peste, les tsunamis ou le viol, qui ne devrait tout simplement pas exister. Il salit notre terre, celle de nos rêves, de nos libertés. Que pensez-vous de votre Guide / Lorem ipsum dolor sit amet, consectetur adipiscing elit. Etiam molestie mauris eget massa ultrices tristique lacinia tellus sagittis. Proin in nisl felis, ac bibendum dolor. Sed aliquet felis ac nulla euismod molestie. Parlez-nous de votre échappatoire / J'ai rencontré héroïne un soir d'hivers, en cherchant des acides. C'est un vieux punk qui me l'a présenté, celle belle brune aux doigts de fée. Il m'a dit qu'elle me tiendrait chaud et m'apporterais un peu de compagnie, j'étais seul, l'ami, seul à en crever, alors héroïne j'l'ai baisé, comme on baise la mer, avec passion et respect, parce qu'héroïne dès le premier rail, m'a apporté la sérénité. J'l'ai revus, d'abord le soir puis en plaine journée, j'l'ai fréquenté avec assiduité, j'la quittais plus, elle me tenait. C'était ma femme tu comprend l'ami ? La seule qu'ai jamais eu un peu d'amour pour moi. Puis y a eu Jeanne. Jeanne m'a présenté les amies d'héroïne, Jeanne m'a montré qu'le monde était complet, alors j'ai un peu laisser tomber ma brune. Mais j'ai pas tenus tu sais, parce qu'héroïne est forte et sans pitié. Alors Jeanne a cedé. Elle m'a rejoint dans les bras d'héroïne, malgré mes supplications, elle l'a finalement acceptée. Aujourd’hui je partage ma vie entre Jeanne, héroïne et ses amies, j'les entraîne dans ma suite, j'les emmènes en free. Héroïne nous transporte dans ce monde merveilleux qu'est le Wasteland, aux dernières limites de la réalité.
Derrière l'écran
Pseudo / Black Lips. Prénom / Lousie, pour vous servir ! Âge / 20 ans c'est beau, c'est rond, pleins de promesses ? Eh bah non. Pays / La France et ses vélibs ( ). Présence / J'habite ici. Avis sur le forum / Il est laid, inintéressant et le staff fait vraiment un travail de merde, franchement j'aime pas du tout (jovouzem ) Comment t'es arrivé ici? / Par la force du saint esprit. Ange ou Démon? / Pokemon. Double-Compte /Pas encore nan, j'me tiens j'me tiens.Un p'tit mot en plus / J'ai déja dit que j'vous nemmais ?
« Faites votre destin, âmes désordonnées, Et fuyez l'infini que vous portez en vous! »
Genèse Sur la route
J'fais partis de cette cathégorie de personne qui aurait pu, dès l'instant de leur naissance, obtenir sans attendre le plus grand des bonheur, l'illumination a porté de man, l'amour s'offrant à moi comme une gracieuse putain, ses bras pleins de soleil s'ouvrant sur le monde, sur les restes d'un rêve qui fût celui de toute une génération, des rêves d'amour et de liberté. Je suis en né en 78 sous le soleil et la poussière de la route de Katmandou. C'est amusant parfois, comme la vie se répète, je suis né sur la route, et bien partis pour y mourir. J'aime cette vie de nomade, et les longues escapades de cette vie sans frontière, mais comme tout enfant , j'aurai tant voulus avoir une maison. Lionel Ponteauzanne avait 20 ans quand il a pris la route à bord de son vieux volkswagen sans savoir ou il allait. La route a toujours coulé dans ses veines, car si son père avait abandonné les siens et leurs roulottes en 44 pour épouser une jeune française, la fierté et la liberté des manouche ne l'a jamais quitté. Lionel a donc attendu sagement d'obtenir son bac et de satisfaire les siens avant de prendre à son tour la route, pour ce qui ne devait durer qu'un été. C'est le 4 mai 1974 qu'il a quitté son petit village Provençale pour ne jamais y revenir, mais ça il ne le savait pas encore. Il a voyagé de cette façon pendant trois ans avant de s'arrêter quelques semaines à Amsterdam. C'est à Amsterdam qu'il a rencontré la femme qui changerait sa vie. Dana Ljungström avait 18 ans lorsqu'elle quitta sa maison Suèdoise pour étudier les beaux-arts à Amsterdam. C'était une jeune femme douce et d'une beauté à couper le souffle, cette fille qui n'avait jamais connu autre chose que sa petite ville perché tout au nord de l'Europe, est vite tombée amoureuse de la beauté de ce monde qui s'offrait à elle. Elle ne savait pas encore que ce monde allait la happer bien plus vite qu'elle ne l'aurait pensé. C'est dans un squat près du Vondelpark que Lionel a rencontré Dana. Dire qu'ils tombèrent immédiatement amoureuse serait un mensonge, mais l'attirance physique ne se fit pas attendre, et c'est sans grande surprise qu'il finirent tous deux dans la même lit. Trois jours plus tard, Lionel reprenait le route, sa jolie conquête sous le bras. Comme beaucoup de jeunes hippies à cette époque-là, ils avaient choisit les chemins de Katmandou, mais le voyage qui aurait pu durer à peines quelques jours s'éternisa. S'arrêtant dans chaque petites villes sur sa route, visitant les contrées sauvages de Turquie et s'émerveillant de toutes les incroyables découvertes qu'ils y firent. Lorsqu'ils passèrent enfin la frontière indo-pakistanaise, le ventre de Dana avait doublé de volume. C'est ainsi que je vis le jours, dans les odeurs d'épice et de shit à l'arrière d'un camion branlant, je n'était pas vraiment le genre d'enfant que l'on appelle désiré, mais je n'étais pas non plus une erreur, j'étais là, point, et ils feraient avec. Pour la petite anecdote, mon nom était celui d'un jeune japonnais qu'ils ont rencontré sur leur route et avec qui ils nouèrent une forte amitié. J'pense qu'ils n'ont jamais pensé au fardeau que représente ce nom au quotidien, mais j'ai moi aussi finis par m'y habituer. Mon nom je l'aime, il sort de l’ordinaire, comme mon histoire.
«Mais l'enfant, épanchant une immense douleur, Cria soudain: - "Je sens s'élargir dans mon être Un abîme béant; cet abîme est mon coeur! »
Comptines GOA
Je devais avoir 2 ou 3 ans quand mes parents ont décidés de s'établir à Goa. Faut dire qu'à l'époque Goa c'était pas comme aujourd'huis, une ville puante pleine de touristes, nan la Goa de mon enfance sentait bon les épices et le sel marin, on y croisait déjà pas mal d’occidentaux, mais ils étaient plus du genre barbe drue et pénis nu que ces abrutie à la peau écrevisse qui grouillent aujourd'hui dans les rue polluées leur appareil photo greffé devant les yeux. Bien sure, nous aussi on a eu nos photos, mais c'était surtout deux ou trois vieux clichés d'la tribu des babas qui vivait là. Gamin j'ai pas connus les vêtements, la communauté d'mes parent vivait comme ça, sans artifices. Il fait toujours bon à Goa, même pendant la saison des pluie qui, malgrès l'humidité de la ville, alourdis toujours l'air d'une chaleur souvent plus étouffante qu'en plein été. J'aimais beaucoup ce climat, en fait j'ai beaucoup aimé Goa je crois. Mais je l'ai aussi détestée. Nous y sommes resté jusqu'à mes 10 ans si je me souviens bien. Vive dans une communauté comme la notre ne ressemble en rien à la vie des autres personnes. Nous étions une tribu, je crois que j'n'ai jamais pu me défaire de ce principe tribal. Je n'ai jamais appellé mes parent "papa" ou "maman", tous les adultes de la communauté étaient mes "papas" et mes "mamans". Le principe de partage. J'en ai beaucoup souffert au final, parce que bon, c'est vrais qu'c'est beau d'tout partager, d'être tous ensemble, de rien considérer comme privé ou personnel, mais pour un gosse, c'est pas super. Un gamin a besoin d'avoir un papa et une maman. Ou au moins l'un des deux. Le fait d'appartenir à tout le monde reviens à n'appartenir à personne,e t dan mon cerveau de petit garçon c'est vite devenue comme une sorte de malédiction. N'appartenir à personne c'est n'être personne. Je n'était personne, et je pense que c'était mon premier pas vers l'homme que je suis aujourd'hui, cette sensation de solitude, et surtout d'inutilité. J'savais pas qui j'étais. J'ai aussi très mal vécu le libertinage totale qui s'pratiquait là-bas, le fait de voir ma mère baiser avec plusieurs hommes différents dans la même journée sans chercher à camoufler l'acte m'a profondément choqué je crois. C'est pas normal pour un gamin d'voir ses parent baiser, mais quand c'est fait de cette façon, c'est encore plus troublant, je crois que c'est la raison pour laquelle je suis devenu tellement jaloux et exclusif. Possessif. Ma femme c'est la mienne, elle n’appartient qu'à moi et elle le sait. Je crois que je serais capable de la tuer si elle me trahissait. Et je tuerais sans hésiter le fils de pute qui aurait osé la toucher. A goa j'ai aussi découvert la drogue, totalement non-intentionnellement . Tout le monde fumait des joints à longueur de temps dans la grande maison, j'ai grandis dans ces odeurs d'herbe et de tabac, mais c'était assez léger pour ne pas trop modifier mon comportement, c'qui fut moins léger, c'est mon premier space cake. J'avais 9 ans et j'rentrait exténue de mes jeux sur la plage avec les autres gamins du coin, comme souvent à cette époque-là. Y avait ce beau gâteau sur la table, un gâteau aux oeufs, c'était plutôt rare pour nous, alors j'ai sauté dessus et j'me suis enfilé trois part avant d'me sentir d'un seul coup très mal. J'ai gerbé partout, puis j'me suis mis à trembler comme une feuille. C'est Dana qui m'a trouvé allongé en position foetal sur le sol, tremblant et vomissant. Elle n'a pas mis beaucoup de temps a comprendre que son gamin était complètement défoncé, je ne me souviens pas de la suite des évènements, mais je me suis réveillé le lendemain dans un lit aux draps propres, donc je pense qu'elle s'est occupée de moi. On en a plus vraiment parlé, mais c'est devenu un sujet de plaisanterie entre nous tous. Mon premier bad trip. Une overdose de weed...N'importe quoi ! J'en ris encore. Deux ans plus tard, l'été qui précédait ma onzième année, nous quittions à la fois la communauté, Goa et l'Inde elle-même, direction les Pyrénées françaises.
« J'ai mis képi dans la cage et je suis sorti avec l'oiseau sur la tête Alors on ne salue plus a demandé le commandant Non on ne salue plus. »
Walkman Perpignan
Ma première confrontation avec le monde capitaliste qui régnait autour de moi dès mon premier jour dans ce nouveau monde fût terriblement décourageante. Moi qui n'avait jusqu'ici connu que la douceur des indes et l’innocence de notre petite communauté, j'étais dévasté par la cruauté et l'absurdité de cette société dont j'avais si longtemps été privé. Ma découverte du monde moderne et tout ce qui l'accompagnait a été et sera surement toujours l’événement le plus dévastateur de ma petite existence. Si j'ai appris par la suite a accepter ce monde dont j'ignorait tout jusqu'alors, je n'ai jamais pu accepter l'idée de l'intégrer, et c'est dès ma première années d'internat au collège ***** que je l'ai affirmé. Pourtant, même si j'ai tout de suite détesté cette école, ce système et tout ce qui s'y rattachait, j'y ai aussi fait deux des plus belles rencontre de ma vie. La première de ces rencontre fut certainement celle qui m'a sauvé. Moi l'gamin libre et silencieux, celui qu'avait rien connus d'autre que la paix et la douceur de Goa, la générosité et la prudence indienne. La France m'as fait l'effet d'une douche glacée, d'une énorme gifle. L'école m'a achevé. J'me tassais dans l'fond de la classe, l'air boudeur, j'observais les pigeons qui s'agglutinais comme les élèves devant les fenêtres, je traversait cette muraille de verre pour m'envoler avec eux, quitter cette sale froide et ce monde qui m’apparaissait plus cruel et injuste que jamais. Je ne voyais ma mère que lors des vacances de noël, elle faisait toujours l’effort de venir me voir, même si elle détestait ce froid d'hivers qui vous bouffe les os. Mon père je ne l'ai revus qu'une seule fois après mon entrée au collège, un samedi soir. Il était venu me chercher, m’arrachant à cette vie morose qui me rongeais déjà, il m'avait emmené manger dans une petite gargote à la sortie de la ville, puis nous avions roulés jusqu'à la mer. Nous avions longuement marché en silence, laissant les vagues caresser nos chevilles nus, puis il l'avait dit. "Je m'en vais." sans ornement ni fioriture, une phrase simple, claire et coupante comme les lame du rasoir que je commençait à peine à passer au dessus de mes lèvres pour en déloger le léger duvet qui attestait de mon entrée dans l'adolescence. Il avait parlé comme il vivait, sans détour. Je n'ai pas tout de suite saisis la portée de ses paroles, la violence de ce qu'il s’apprêtait à faire. Il m'a serré bien fort dans ses bras, m'as dit qu’il était désolé, qu'il ne pouvait plus, que ce n'était pas sa vie qu'il vivait. Puis il m'a ramené en silence jusqu'à l'institut où il m'a laissé devant la porte. Le dernier souvenir que j'ai de cet homme qui m'a donné la vie, c'est le léger signe de sa main dépassant de la fenêtre de ce camion qui m'avait vu naître. J'avais onze ans lorsque mon père nous a quitté, moi et ma mère. Aujourd’hui je ne sais rien de lui, peut être est-il mort quelque part sur une route au volant de son foutus camion, ou peut-être qu'il vit très heureux quelque part, avec une nouvelle femmes et de beaux enfants, dans une grande villa blanche en bord de mer, avec un labrador et une grosse Mercedes, qui sait. Au fond je crois qu'je m'en fou. Pour moi, mon père est mort le jour ou il est parti.
C'est peu de temps après l'abandon de ce père que j'ai rencontré Pierrick. Pierrick c'était ce gars un peu trop bruyant, un peut trop souriant et toujours trop énergique, le genre de personnes qui vous fiche les nerfs en boule rien qu'à l'entendre sautiller derrière vous dans les couloirs. Pierrick avait des tas d'potes, était apprécié pas l’intégralité de cette micro-société que représente l'école, et riait de tout avec la plus grande désinvolture. Mon exact opposé, en soit. Je n'ai jamais su ce qui avait poussé ce gars pleins d'vie à venir me parler, à moi, l'étrange mec aux pieds nu, celui qu'avait pas l'moindre ami, qu'tous l'monde évitait, l'étranger quoi. Enfin, Pierrick est venu un jour me voir, alors que je ruminait en roulant ma clope au fond de la cour "salut, moi c'est Pierrick !" Qu'il m'a lancé avec ce sourire qui fait son identité. "Isao" j'lui ai répondu de ce ton froid qui m'assurait jusque-là une tranquillité absolue. "J'sais". Ça m'as vraiment surpris à l'époque, quelqu'un avait donc prêté attention à moi ?! Autre que le personnel d'ordre de l'établissement j’entends. A partir de ce jour-là, c'est comme si un pacte avait été signé, et sans que je ne m'en rende compte, Pierrick a petit à petit brisé toutes mes barrières, fait fondre ce mur de glace que j'avais érigé entre moi et ce monde que je trouvait affreusement déprimant à l'aide de son sourire, et de sa joie de vivre. Petit à petit, Pierrick est devenu mon ami, mon premier ami, mon meilleur ami. Un frère. Je sais qu'je suis pas toujours le gars l'plus sympa du monde, que j'passe mon temps à râler et à m'emporter mais depuis qu'je connais Pierrick, j'passe aussi mon temps à rire et a vivre. Ouai simplement à vivre. Donc d'une certaine faon ce type m'a sauvé. Il m'a montré qu'la vie est belle malgré tout, puis qu'elle est trop courte pour ruminer. Pierrick c'est mon frère, celui que j'ai choisi, le meilleur, et jamais je ne le laisserait tomber, parce que c'est ça, l'amitié, la vrais.[UC]
Dernière édition par Isao Ponteauzanne le Ven 14 Fév - 9:12, édité 13 fois
Sujet: Re: Free party, free music, for free people. (Isao) Mer 11 Déc - 2:31
Rien n'arrête un peuple qui danse :dance:
Trop hâte de lire ta fiche, j'ai.
Isao Ponteauzanne
→ MESSAGES : 95
Passeport → DISPONIBILITÉ RP: Not yet. → CITATION:
Sujet: Re: Free party, free music, for free people. (Isao) Mer 11 Déc - 17:55
Et la nuit, je rave. x) Allons taper du pieds l'ami ! :dance: Huhu je remplis je remplis, mais j'prend mon temps, j'attend un peu pour l'histoire, histoire d'être sure qu'elle me convienne parfaitement ^^
Contenu sponsorisé
Sujet: Re: Free party, free music, for free people. (Isao)