Sujet: TOPIC COMMUN : intrigue 1 Dim 5 Mai - 18:50
Topic Commun - Intrigue
« Et d'un battement de cil, je vous arracherai votre liberté »
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Sujet: Re: TOPIC COMMUN : intrigue 1 Jeu 9 Mai - 16:15
It's like I'm sleepwalking
Et tu ères, un peu trop perdu. Un petit peu trop mal pour que tu dises que ça va aller. Et, tel un dératé, tu cours à travers les rues. Tu sens un éternel besoin t’étreindre. Tu manques d’air, tu ne parviens plus à respirer. Que font-ils, tous ces gens, ici ? Tu ne peux que remarquer la haine sur leur visage. Tu te souviens encore des voix qui résonnent, des commandements. Peut-être que tu n’aurais pas dû te trouver là. Tu n’aimes pas ça. Toute cette foule. C’est comme si chacun plongeait son regard sur toi. Comme si chacun te reprochait d’être comme ça. Mais tu n’y peux rien. Et tu as baissé les épaules sous le poids aberrant du ciel. Tu ne te sens pas bien. Tu ne le sens pas bien. Et c’est bien la première fois à cet endroit. Tu vois. Et la voilà, ta punition. Ta seule chance de rédemption. Et tu as envie de te recroqueviller totalement sur les pavés. Te perdre dans le noir. Pour ne plus rien voir. Et pourtant. Imagine seulement que tu acceptes de te relever. De regarder cette grouillante population, toute révoltée. Et tu verrais peut-être en ce rassemblement une exemplaire beauté. Plus que tu ne l’espérerais jamais. Unification inespérée. C’est magnifique. Et pourtant, tu fermes les yeux pour t’en priver. Pour ne pas avoir à regarder.
Paweł, enfant effrayé. Un chouia trop brisé pour exister. Tu les observes, sans trop oser prendre part à leurs gestes. Tu notes dans ta tête. Tu aimerais t’en inspirer. Peut-être qu’un jour, tu te décideras à réécrire cette histoire. Au lieu de broyer du noir. Et, au fond, ce serait peut-être préférable. Tu serais enfin rentable. Et tu te redresses, un tout petit peu. Et si tu fuyais, Paweł ? Si tu t’échappais comme le lâche que tu étais ? Et tu tournes sur toi-même. Avalé par une population qui a décidé de diriger. Enflammée par la colère, animée par l’envie de changer. Qui sait qui détient la bonne solution. Réagis, Paweł. On t’interdit de t’échapper. On t’enchaîne alors que tu voudrais t’envoler. Qu’auraient fait les autres ? Dis-moi. Ils seraient là, à lutter. Mais toi, passif, tu ne peux qu’observer. Et pourquoi ne t’octroierais-tu point le droit d’hurler ? Pourquoi ne laisses-tu pas échapper ce cri qui comprime tes poumons, qui étouffe ta respiration ? Jette-toi donc dans cette foule qui n’attend que des gens comme toi pour se révolter. Des penseurs, libérateurs. Regarde-les. Ils sont des milliers. Des dizaines de centaine à vouloir se rebeller. Reprendre leur vie en main, et ne surtout plus rien laisser aller. Oublie donc cette crainte qui t’envahit. Cette fois-ci, personne n’accordera d’attention à tes faits et gestes. Aujourd’hui encore, tu resteras l’inconnu trop naïf. A enchainer des gestes répétitifs. Mais marche, bon dieu. Avance, joins-toi à eux. Qu’attends-tu ? Un visage connu. Histoire de t’assurer que tu n’es pas le seul dans cette situation non désirée. Perdu. Égaré dans l’absolu. Trop attaché à cette insupportable routine habituelle. Dans la peur extrême de découvrir que, toi aussi, tu peux prendre part à ta vie.
Sujet: Re: TOPIC COMMUN : intrigue 1 Mar 14 Mai - 19:06
you are the same decaying, organic matter as everything else
-------Solitude. Si l'ère est triste, c'est bien parce que l'homme est seul. Le monde avance, paisible, comme si rien n'était capable de l'atteindre, spirale sans fin, qui ne mène nulle part, qui ne mène à rien. Coquilles déambulantes, vides de toute âme et de toute substance, jetés au centre d'une arène immense, bien trop pour elles, et laissées à elles-mêmes aux abîmes dévorantes. Ils s'entretuent, ces pantins, s'autodétruisent même, puisqu'il n'y a rien d'autre à faire, puisque l'ennui, pesant, oppressant, terrifiant ne leur laisse d'autres choix que la chute, la leur comme celle d'autrui. Parce qu'il est effrayant, cet ennui. C'est faire face au néant, c'est se souvenir de l'éphémère, de sa propre finalité, de cette mort qui s'approche, imperturbable, de cette incapacité à changer ce qu'on voudrait différent... Fléau de cette bien triste humanité, du moins de ce qu'il en reste, à supposer qu'un jour, l'Homme fut valable. Mais il ne l'a jamais été. Et cette impuissance, permanent sentiment d'angoisse, insuffle dans le coeur humain une haine incontrôlable, qui n'a de cesse de grandir et grandir encore, jour après jour, si ce n'est seconde après seconde. Et elle dévore de l'intérieur, tous les ramassis de bon qu'elle trouve dans une âme, et elle enfle au point de perdre la tête et d'exploser, elle s'empare de chaque membre pour frapper plus fort à l'instant où ça arrive enfin. La violence n'est qu'un passe-temps, tout en étant terriblement plus. C'est l'ultime moyen que tu as trouvé pour te sentir vraiment vivant, ta dernière ressource pour ne pas te laisser aspirer par ce cercle vicieux indomptable. L’événement n'était qu'un prétexte pour cogner et libérer cette trop intense frustration. Une simple excuse pour frapper, détruire, et ressentir l'extase, ne serait-ce qu'un instant, de sentir la vie couler dans ton sang.
-------Sourire malsain gravé au couteau sur tes joues, poings serrés presque soudés et prêts à partir à tout moment, et tes yeux, ces pupilles hyperactives, qui se promènent de visage en visage, méprisants et défiants, sans y voir aucune étincelle d'originalité, aucun charme qui aurait su les arrêter, simplement une indéfinissable pitié pour cette masse informe d'inconnus que tu ne souhaites aucunement connaître. Pas après pas. Slogans hurlés à tout bout de champ. Chaleur d'un soleil monumental sur ta peau d'ébène lustrée, mêlée à une fraîcheur contradictoire issue d'une légère bruine. Tu reçois un coup, sans force, une simple distraction de la part d'un de ces moutons qui joue au berger, et tu entends une excuse derrière toi. Volte-face. Tu descends doucement ton regard sur le responsable, impassible, une mimique méprisante qui entaille ta peau. Ton sang bouillonne. Tes membres frémissent. Tu ouvres tes deux lèvres disproportionnées et ta voix grave, sombre, presque venue des entrailles d'une Terre gémissante, s'échappe en un flot de parole rythmé, lent, presque calme: « Méfies-toi. Frappes-moi encore une fois et je te coupe la chose qui te sert à fourrer les donzelles que tu croises quand elles sont trop bourrées pour apercevoir ta gueule. T'es qui? Qu'est-ce que tu viens foutre ici? Tu te défoules ou tu crois aux conneries des autres bâtards qui veulent défaire le pauvre salop qui s'prend pour un chaman? ». Engager la conversation. Le monde t’assomme, et tu veux cogner. L'autre abruti ne tardera pas à t'énerver vraiment, t'es déjà sur les nerfs, et, alors, seulement, tu pourras te libérer pleinement. Tu observeras son visage se transformer en un faciès sorti d'un cauchemar. Tu savoureras la douce sensation d'avoir son sang sur tes poings, et de le voir se répandre sur le sable en une marre opaque. Tu l'entendras te supplier de cesser ta fureur, de stopper ta violence, d'interrompre ton processus de libération. Mais tu ne stopperas pas.
made by pandora.
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Sujet: Re: TOPIC COMMUN : intrigue 1 Dim 23 Juin - 9:25
Tu observes de loin. Tu la regardes avancer, cette vague de gens en colère, cette vague sombre qui crie sa haine contre une dictature injuste qui conduira le Wasteland à sa perte. Toi tu n'aimes pas les conflits, tu n'aimes pas les révoltes, même si elles font avancer le monde. Tu te contentes de regarder de loin parce que tu as peur qu'en t'incrustant on t'engloutisse. Tu les regardes, tu les suis des yeux et bientôt tu te surprends à marcher dans le même sens qu'eux. Tu ne cries pas encore, mais ça viendra, même si tes poumons te font un peu mal. Tu suis le mouvement de loin, tu ne sais pas si c'est très raisonnable de te joindre à eux, ces sauvages, parce que toi, tu n'es pas violente, tu es encore un petit bébé innocent et tu ne veux pas de haine dans le monde, tu ne veux pas de lois, tu ne veux pas qu'on t'enchaîne. Mais attends ! C'est ce qu'il ose faire lui, c'est qu'il a décidé de faire au Wasteland. Si le Gourou vous emprisonne tous dans une réalité de fer pourquoi ne pas te révolter et crier à ton tour, petite fille. Tu as peur ? Mais pourquoi ? Tu as le droit d'être en colère, tu as le droit d'être comme eux, tu peux te rebeller, te révolter, toi aussi.
Tu es maintenant parmi eux, entre banderoles et cris. Tu n'es pas certaine que c'était une excellente idée mais maintenant tu en es. Tu fais partie de la manifestation, de la rébellion, de la révolte qui gronde dans les rues, du mouvement anti Gourou. Tu ne peux pas t'arrêter ou reculer, les autres te regarderaient de travers et t'écraseraient sous le poids de leur haine. Tu n'as plus le choix, tu dois continuer. Et bientôt, prise d'un élan de fraternité, tu te mets à crier comme eux, même si tu ne comprends pas ce qu'ils disent. Tu te contentes de crier en y mettant la haine que tu gardes en toi, celle que jamais tu ne montres. Mais tes poumons te font mal, mon enfant, tu ne devrais pas crier autant, tu peux encore t'échapper tu sais, regarde, là, une brèche, tu peux sortir du cortège et te mettre à l'abri. Tu ne ferais alors plus que regarder la procession magnifique de milliers de personnes en colère contre un système qu'ils ne cautionnent pas. Tu ne sais plus quoi faire, hein ? Continuer ou ne pas continuer, telle est la question. Tu n'as pas tellement le choix, un rien pourrait t'aider à trancher. Ne serait-ce pas Pawel que tu aperçois là-bas ? Il est aussi perdu que toi à ce que je vois.
Pourquoi t'es là, toi, déjà ? Ah ouais, protester, pour crier ta colère avec les autres, pour hurler ta haine avec tes camarades, ceux qui veulent un monde beau et libre. Tu sais quoi, t'as raison, vous avez tous raison de vous révolter, il n'y a qu'un idiot pour croire que les milliers d'habitants, bien que passagers, du Wasteland vont lui obéir au doigt et à l'oeil. Il faut même être débile pour croire que ces milliers de personnes aux opinions et aux idées diverses au possible vont suivre et respecter les principes et les règles qu'il instaure. Il faut être con pour s'autoproclamer chef d'un monde qui n'appartient pas à une mais à des milliers de voyageurs désespérés. Il faut être une pourriture comme le Gourou pour vouloir vous enfermer, vous les grands esprits rebelles, dans cette réalité puante qu'il veut instaurer dans votre monde. Le Wasteland mérite que vous le défendiez, n'est-ce pas ? Il vous a si bien accueilli que vous ne pouvez pas le laisser comme ça, sans défense contre les idioties du Gourou. Vous, vous avez compris ce qu'est réellement le Wasteland et vous ne le laisserez pas tomber entre les mains d'un sale type comme lui.
Mais toi, William, Will, Willba, quel est ton rôle, quel engrenage es-tu dans cette grande horloge de la révolte ? Quelle vise es-tu donc ? Ou plus clairement, à quoi sers-tu, ici ? À faire joli, c'est vrai que t'es pas dégueulasse à regarder, mais tout de même, tu joues vraiment un si petit rôle dans tout ça ? Oui, tu t'en contentes, tu es heureux de faire partie de la rébellion, en fait tu t'en moques d'être important ou pas, tu fais partie de quelque chose, c'est génial ! Et tu cries en même temps que les autres. On te donne une sorte de pancarte, tu la soulèves en même temps que les autres pancartes se soulèvent, tu marches au même rythmes que les autres. Vous êtes des robots, des robots en colère, ça pourrait mal finir, tu le sens, tu as un peu peur, avoues, mais tu es aussi particulièrement excité, justement à l'idée que ça devienne violent, parce que quand on te cherche on te trouve, hein ? Quand on libère la bête, le fauve, le lion, il n'y a plus moyen de l'arrêter, sauf de le tuer. Tu serais capable de sortir les crocs pour si peu ? Bon, d'accord, le Wasteland c'est ta vie, mais tout de même, sans, tu devrais arriver à vivre, non ? Non. Que veux-tu que je te dise, continues, bat-toi pour un idéal, pour une cause qui est peut-être perdue, c'est ça d'être un mouton et de suivre les autres...
Mais j'oubliais, tu n'es pas un mouton. Tu es soit-disant un lion.
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Sujet: Re: TOPIC COMMUN : intrigue 1
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