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 bouh

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Scar A. Kone-Bregovic
Scar A. Kone-Bregovic
« I Am an Antichrist »

Paris
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MessageSujet: bouh   bouh EmptyMar 25 Déc - 3:35

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ONE DAY, BABY, WE WERE YOUNG AND RECKLESS
« être esclave au paradis vaut mieux que régner chez les hommes. - médine »
Le ciel est noir, les jours sont sombres, ta peau camouflée sur ce fond désertique. Caméléon, tu t'adaptes aux situations comme s'adapterait la lune, et tu endures, à demi-mot, des peines qui ne te sont pourtant pas destinées. Tu fermes les yeux, les serres bien fort, pour ne plus voir, ne plus entendre, ne plus chercher à comprendre. Mais toujours tu finis par les rouvrir sur un monde qui t'effraie. Maman, elle cri souvent. Il parait que c'est normal, d'avoir plusieurs papas. Mais tu ne les appelle pas papa. Tu sais que ton vrai papa, il ne reviendra pas, parce qu'il a d'autres familles, parce qu'il a d'autres fils, et que tu n'ai pas son favori. Tu n'es le favori de personne, à quoi bon? Tu erres, silencieux. Beaucoup pensent que tu es muet. Mais tu n'as rien à dire, alors tu te tais. Tu observes, jeune ombre que personne ne remarque jamais. Ta mère qui se fait fourrer par des inconnus qui reviendront ou disparaitront. L'absence de ton père qui te procure à la fois un sentiment d'insécurité et de plaisir malsain. Ta solitude réconfortante, rassurante, que tu aimes à épouser dans les ruelles nues de la capitale ivoirienne. Le monde est laid. Tu le sais, c'est d'ailleurs la seule chose que tu peux dire à gorge déployée. À peine une dizaine d'année que tu flottes sur ce continent en forme d'arme à feu, que tu écoutes avec détachement les hurlements de souffrances qui suivent les coups de feu... Que tu t'amuses à imiter ces soldats de la dictature, en ramassant parfois un revolver vide qui traine devant des vitrines brisées, et tu tires, et tu tires dans le vide, sans balle, parce que t'es innocent, parce que toi, t'es incapable de faire du mal à qui que ce soit, et que, pourtant, t'aimerais bien faire péter cette ville à la con. Putain, si tu pouvais, tu exploserai une à une les boutiques qui longes les trottoirs, tu tirerai au sniper sur chacun des visages pantomimes que tu croises à tout bout de champ, tu couperai la tête de ta mère, de tes frères et soeurs, tu retrouverai ton enfoiré de père pour le voir te supplier de lui laisser la vie sauve ou de l'achever vite... Si tu pouvais, putain, tout ça, là, que tu dois endurer jour après jour, tu le détruirai. T'es qu'un gamin, impuissant, inconscient, qui comprend que dalle à ce que c'est, la vie, mais qui veut déjà la quitter. Peut-être que t'es né avec ça, avec ce virus à la con du mal être, du mal de vivre, avec ce besoin de vivre à cent mille à l'heure, par peur de se contenter d'exister. T'es né dans un monde qui aurait pas dû t'accueillir, parce que t'as rien demandé à personne, toi. Tu voulais pas forcément naitre, et moins encore dans cette saloperie de pays où le sang pave les routes, où les cris remplacent les chants des muslims du Maghreb, où les pleurs sont ritualisées, où les gens croient dans des Dieux pour survivre aux atrocités... Tu ne veux plus cacher tes yeux, toi. Tu vois clair dans leur jeu, même si tu ne le comprends pas. Tu veux fuir. Tu veux vivre. Tu ne veux plus de ce monde à la con où les Hommes pensent tout savoir quand ils sont plus paumés encore que toi.
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AND THEN, BABY, I LEFT YOU FOR FREEDOM
« il est d'innombrables façons de sombrer ; agiter les bras en coulant n'est que la plus évidente. - nick flynn. »
Encore la nuit, comme si elle était le symbole de ton existence. Tu tentes de trouver de l'air, étouffé entre une algérienne et un kényan. Et tu souris. Pour la première fois de ta triste vie, tu arbores un immense sourire sincère. Tes dents se dévoilent dans l'opaque obscurité, et tu sembles illuminer de ton euphorie toute la cale du bateau de pêche. Femmes, enfants, vieillards. Ils se collent tous, désespérés, essoufflés, terrifiés. Toutes origines, et c'est seulement ici qu'ils se serrent les coudes. Et toi, tu ouvres grand tes yeux, même si ce n'est que le néant que tu vois, car le néant t'attire, qu'il est reposant, qu'il te plait. Treize ans. Treize longues années à subir, à endurer la souffrance des autres, à voir l'horreur au bord de ta fenêtre, à apprendre à se taire. Treize ans passés sur un territoire-tombeau, qui n'a rien de bon à offrir si ce n'est la mort. Mais enfin, c'est fini. Personne ne te regrettera, et toi, tu n'éprouves aucun remord, ni nostalgie, ni même mélancolie. Simplement une boule de joie dans le ventre et ton cœur qui martèle ta poitrine. Ta mère ne remarquera même pas, parmi sa ribambelle de mômes, que ton frère et toi avez disparus. Tu serres sa main, fort. Il tremble un peu, mais tu t'en moques. Tu te perds dans de vaporeuses projections. Tu te vois devenir tout. Tu parleras, tu aimeras, tu comprendras, tu vivras, tu embrasseras la vie, tu la baiseras sans gêne, tu cesseras d'exister, tu commenceras à découvrir, tu profiteras pour toutes ces années gâchées. Tu te perds tant et si bien dans ton esprit que tu ne réalises pas... Pas tout de suite. Ton illégalité ne te concerne pas plus que ça, même lorsque l'agitation dans la pièce s'accentue, quand tu entends les marins hurler, les femmes pleurer, les vieillards prier, et que tu te laisses porter par ce flot humain qui quittes l'obscure cale pour montrer en courant les escaliers et atterrir sur le pont. La mer est cendre. Tu ne vois rien, au début. Tu te concentres sur la main de ton frère dans la tienne. Tu regardes, et, bientôt, tu vois, au loin, de la lumière. Tu bondis de joie, en informe ta seule famille, lui montre votre future vie... Puis c'est la peur, le chaos et l'horreur. Les marins poussent les clandestins à l'eau, les yeux écarquillés, les dents sorties. La lumière avance trop vite. Ton coeur se glace, et celui qui, quelques minutes avant, poignardait ta poitrine de joie, s'arrête subitement dans sa course effrenée. Alors ce n'est pas fini. Alors c'est pire. Tu te fais pousser aussi, tu cris le nom de ton frère, vos mains se détachent, tu as peur. Puis c'est l'plongeon, sans que tu n'y comprennes rien, une eau glacée frappa ta peau, pénétra ta bouche, t'étouffa bien plus que l'algérienne et le nigérien de tout à l'heure. Tu appris à nage ainsi, en quelques secondes, pour sauver ta vie. Une sorte de valise vint frôler ta main, ton instinct animal s'en empara, et te hissa sur son corps salvateur. Tu flottas, dérivas pendant tant de temps... Somnolant, congelé... Ton frère avait disparu dans les remous démoniaques de cette mer que tu aurais aimé appelé maman quelques heures auparavant... Et puis tout se calma. Un calme ravageur. Tu ne vis ni côte, ni rive, ni navire lorsque le jour se leva. Des corps flottaient parfois autour de ton radeau de pacotille... Tu revis l'algérienne... Dos face au ciel. Tes larmes ne coulèrent pas. Tes cris ne résonnèrent pas. Et, faible, tu te laissas dériver plusieurs jours. Plusieurs nuits. À moitié mort, tu fis ton deuil de toi-même, regrettant seulement d'avoir embarqué ton frère avec toi, dans cette quête à l'El Dorado, regrettant seulement ta cupidité et ton égoïsme... Puis tes yeux se fermèrent, et tu fis tes adieux à l'humanité détestable, à tes rêves d'enfant trop ambitieux, à ce monde qui n'était pas le tien, et ne le serai jamais...
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BUT THE BEST, BABY, WAS TO REBORN
« the freedom and simple beauty is too good to pass up. - christopher mccandless »
Tu ne pensais pas qu'un jour tu rouvrirai les yeux, et pourtant. Sur l'image gravée à jamais d'un ange, tu as vécu ta résurrection. De tes treize ans à tes dix-neuf ans, tu as vécu les plus belles années de ta vie, n'est-ce pas? Bregovic, c'est de là que te vient ton deuxième nom. C'est ta véritable naissance, la seule qui aurait dû être. Tu as découvert une autre vie. Tu as tiré un trait sur l'Afrique, sur ta mère, sur ton père, même sur ton frère. Tu es reparti de zéro. Pour de bon. Recueilli par une famille manouche, qui l'aurait cru? Tu as trouvé un véritable port dans ce campement. Et tu as vécu comme eux, oubliant tout ce qui te définissait jusqu'à présent. Bregovic, Ivan Bregovic. C'est celui qui t'as trouvé le premier, avec sa fille, alors qu'il jouait de sa guitare au bord d'une côte. Tu dérivais depuis des jours, et il t'a vu. Il a sauté à l'eau, a trainé ton corps inerte sur le sable, et c'est sa fille qui t'a réanimé. Tu as ouvert les yeux sur sa chevelure d'infinité, et tes yeux ont revu le ciel. Ivan t'as alors pris sous son aile, tout appris. Tu as découvert des passions. Acrobate de talent, tu apprenais vite, et de fardeau, tu devins source de revenus. Le campement manouche se déplaçait tous les mois, et tout était organisé pour que cela se passe bien. Il y avait plusieurs familles, mais l'on aurait dit qu'ils étaient tous du même sang. Au début, ils ne t'acceptèrent pas tous, mais au fur et à mesure, tu sus te faire apprécier, voire respecter. Tu intégras le cirque ambulant qui les faisait survivre, tu fus le funambule, l'acrobate, le trapéziste, le jongleur. Caméléon, tu devenais ce dont on avait besoin. Les efforts ne t'avaient jamais fait peur. Et l'argent rentrait, juste assez pour que Bregovic et les siens puissent poursuivre leur mode de vie. Ils t'apprirent aussi à te débrouiller dans toute situation: le vol, par exemple, sous toutes ses formes. Mais de tous les enseignements qu'Ivan su te donner, un seul fut essentiel à ton évolution. Il t'apprit l'amour. Tu te refuses toujours à l'appeler comme ça. Tu l'appelles la solidarité, l'entraide... Mais c'est plus fort. Car pour ces manouches, tu aurais tué père et mère. Tu aurais éradiqué l'espère humaine pour sauver ne serait-ce qu'un seul d'entre eux. Tu étais prêt à tout, car tu compris que la seule chaleur humaine, que le seul « bien » qu'il restait en l'être humain, ne se trouvait que lorsqu'il n'avait aucune possession. Longues années d'ivresse, où tu ne vivais plus pour toi, mais où tous vivaient pour tous. Tu n'étais plus seul. Tu renias la solitude au plus profond de ton être. Mais tu fis l'erreur de croire que tout cela ne pouvait qu'être éternel. Tu vis l'Europe, mais tu ne compris pas à quel point l'existence n'est qu'une suite d'horreurs. Tu ne comprenais pas que tout pouvait finir. À tout instant. Sans prévenir. Tu pensais qu'il suffisait de dire non, d'oublier. Tu as sacralisé l'oubli et la volonté, comme si tu pouvais tout choisir, comme si tu pouvais décidé. Tu t'es dis libre quand tu n'étais qu'un abruti crédule. Peut-être même tombais-tu amoureux? De ce mode de vie, des nomades, du cirque, de la fille d'Ivan, de la liberté, du présent, de la vie elle-même... Mais cette chienne ne t'as pas laissé le temps de profiter de tout ce bonheur, de tout ce plaisir, de tout ce contentement. Cette chienne a décidé de te baiser. En frappant bien fort. Pile poil là où ça fait mal. Elle a craqué une allumette, et ta vie tranquille a pris feu.
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YOU KNOW, BABY, I'VE LOST EVERYTHING
« i believe in death, destruction, chaos, filth, and greed. - american history x »
Tu as vu du feu. Depuis toujours, il t'avait fasciné, tu avais cru le dompter, le maitriser, tu avais dominé l'objet de tes peurs les plus intimes lorsque tu étais enfant. Tu avais vu tant de villages bruler sous le joug d'un lance-flamme que ton objectif avait été d'apprendre à contrôler le feu. Et tu l'avais fait. Tu y étais parvenu. Tu jonglais avec lui comme l'on allume une cigarette. Tu étais devenu son maître. Mais la nature t'as prouvé ta candeur. Chaleur étouffante. Tu tousses. Tes yeux s'ouvrent sur le chaos en marche pour sa première bataille. Des armées de flammes gigantesques s'approchent au pas de course de ton visage déformé par la terreur et la surprise. Tu bondis de ton lit, tentes de fuir ta roulotte. Tu tombes au sol. La terre elle-même brûle ta peau nue. Tu restes tétanisé quelques instants. Des cris. Des pleurs. Des hurlements. Tu revois l'Afrique, tu revois la mort, tu revois l'horreur, la détresse, les désastres. Tu revois la guerre, l'intolérance. Tu revois la douleur, la souffrance... Sauf que cette fois tout est différent. Sauf que cette fois, c'est toi qui souffre, en voyant les tiens agoniser. Tu voudrais te relever, courir vers la caravane d'Ivan, te jeter dans les flammes pour essayer d'en sortir son cadavre calciné... Tu voudrais libérer les enfants qui dorment sur les seins de leurs mères dans les ruines enflammées de ce campement. Tu sens les larmes venir à tes yeux, et enfin, tu retrouves l'usage de ton corps. Tes muscles te soulèvent, te hissent sur tes pieds sans chaussure, et tu cours vers la roulotte des Bregovic. Un groupe de gitan qui s'en ai sorti t'attrape, ils te tirent, te retiennent, alors que tu hurles, que tu pleurs, que tu cris. Toi, tu cris. Toi, tu pleurs. Toi tu geins, tu gémis, tu te plains, tu pries, tu insulte le ciel et implore le pardon, tu appelles, désespéré, Ivan, sa fille, sa femme... Tu voudrais les sauver, comme ils t'ont sauvés, mais ces gitans te retiennent pour t'éviter le suicide volontaire. Tu te libères, dans un accès de colère, et renverse les types qui tentaient de te calmer, tu bondis dans les flammes, tu sens la douleur, la peur, la mort qui étend ses bras vers toi, tu vois à travers la fumée plus dense que la nuit elle-même, les corps de ce qu'un jour, tu aimas plus que ta propre vie. Puis tu es happé vers l'arrière, sauvé des flammes, sauvé de l'infernal bucher, sauvé de ta propre bêtise. Tu t'écroules au sol, tandis que les rescapés du massacre te trainent à l'écart. Les cris se font moins nombreux. L'agonie prend fin. Et c'est encore ce calme, ce calme si significatif, qui étreint les cœurs après l'horreur, pour mieux montrer comment la solitude reprend toujours le dessus. Comment on ne lui échappe pas. Jamais. Et après dix-neuf années passées à endurer, à mépriser les faibles et les pleurnichards, tu sens des larmes qui s'échappent de tes yeux, dévalent la pente de tes joues, et explosent au sol. Ton cœur ne bat plus, il n'ose plus. Et la brulure physique que tu ressens sur ton torse et qui forme déjà une cicatrice indélébile sur ta poitrine n'est rien face à la blessure à vif de toute une vie brisée, jetée en pâture à la première flamme venue. Et tu pleures. Et tu sens une main sur ton épaule, mais tu ne veux pas. Tu ne veux plus de l'entraide, de la solidarité, de ce que Ivan appelait l'amour. Tu ne veux plus de tout ça, puisque la vie te réserve sans cesse autre chose. Si tu n'es pas fait pour vivre avec les Hommes, et bien tu vivras comme un chien, errant, solitaire, agressif. Tu te lèves, nu, et avance vers le campement de braise, de cendre et de fumée. Sans un regard pour ceux qui t'ont sauvés, pour les survivants du drame, tu traverses le camp funeste et t'enfuis. À jamais. Les larmes dégoulinant de niaiserie, de candeur, d'insupportable connerie. Plus d'espoir. Tu ne croiras plus jamais. Tu refuseras le bonheur si c'est ainsi qu'on est récompensé ensuite. Tu te contenteras du plaisir, immédiat, de ton plaisir à toi. L'égoïsme est un bouclier. Et dorénavant, tu ne veux plus souffrir.
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THE PRESENT, BABY, IS JUST A FUCKIN' FAINT ILLUSION
« on se serait shootés à la vitamine c si ça avait été illégal. - trainspotting »
Destruction puis création, c'est un cycle naturel, un cercle vicieux. Sans création, pas de destruction possible. Sans destruction, pas de création. Tu détruis, puis tu crées. Tu détruis plus que tu ne crées, mais tu aimes ça. Depuis qu'on t'as détruit, tu n'éprouves aucune culpabilité à jouer avec la vie d'autrui. Pour toi, autrui n'est qu'un rêve. Ce n'est qu'une invention, un nuage de vaporeuse fumée sans âme. Tu te moques de manipuler cette silhouette sans fond, puisque tu la méprises. L'humanité toute entière, tu lui craches à la gueule sans plus de cérémonie. Le seul moment où autrui t'intéresse, c'est lorsque ton désir se réveille ou que tu le couches sur une table de billard ou que tu le plaques contre une BMW. Le sexe. Apologie du mal et du bien à la fois. Faire du bien en se faisant du mal. Ce n'est pas du sadisme, ni du masochisme, simplement un penchant pour la souffrance, puisqu'elle est humaine. Elle est ce qui fait l'être humain, dans toute sa médiocrité, dans toute sa ringardise. Sans souffrance, l'être humain ne serait qu'un robot. Du moins serait-il plus automatisé encore qu'à présent, et la vie perdrait alors tout son gout. La seule chose qui te fait encore tenir debout, c'est ton amour pour la destruction. Tu te détruis. Tu la détruis. Tu le détruis. Tu me détruis. Tu te fous des conséquences. Tu n'as plus ni moral, ni éthique, car, au final, elles ne t'ont apportées qu'une douleur plus grande. Tu marches dans les rues, tu erres, détailles les corps harnachés que tu croises sur ton chemin, parfois embrasses des lèvres anonymes, puis poursuis ta route vers le bar le plus proche. Tu t'es crées une routine qui n'en est pas une. Tu t'autodétruis avec béatitude, parce que tu n'es plus capable d'éprouver de plaisir que dans la décadence. Tu baises, tu bois, tu fumes, tu snifes, tu t'injectes par tous les moyens des substances qui t'enverront dans un état d'esprit bien moins encombrant. Tu visites le Wasteland pour mieux détruire. Toi, le monde... Tu aimes qu'on te regarde avec mépris, avec haine, avec dégout... Car tu vois alors dans les yeux des gens ce que tu vois partout quand tu regardes autour de toi. Cette mimique de répugnance, c'est celle que tu fais en permanence, mais que tu as appris à contrôler, à cacher derrière un masque. Tu jongles avec le feu pour mieux te souvenir de ce que tu as perdu, mais tu oublies le reste. Tu oublies le bonheur que tu as vécu, tu oublies que, peut-être, tu étais amoureux, tu oublies qu'un jour, tu as souris. Aujourd'hui, tu te complais dans les méandres de ces tristes existences parisiennes, observant, déglutissant, mâchant avec euphorie les esprits des plus faibles pour mieux les recracher sur les plus forts. Tu haïs quiconque croise ta route. Et plus rien ne te retient de détruire ce qui fut construit, par toi, par Ivan, ou par les autres. Tu ris, tu t'illustres de par ton sarcasme et ton attitude de clown, tu sais parfaitement que le seul moyen de continuer encore à mettre un pas devant l'autre c'est de n'y plus penser, alors à coup de substances plus ou moins licites, à doses faramineuses, tu suis les pas de Hunter S. Thompson et sèmes le chaos avec tes rires d’outre tombe, et effraies les enfants en leur racontant des horreurs, et tentes de t'oublier un peu plus chaque jour en errant dans les rues à la quête de sensation forte, escaladant les murs, observant du haut des toits, tout cela pour retrouver cette sensation, cette émotion perdue, ce sentiment... Vous savez, cette chose que l'on ressent quand on a l'impression qu'on vit. Enfin. Qu'on a cessé d'exister, et qu'à présent, on vit.


Dernière édition par Scar A. Kone-Bregovic le Mar 25 Déc - 22:43, édité 8 fois (Raison : i)
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MessageSujet: Re: bouh   bouh EmptyMar 25 Déc - 3:48

bouh 1593631169 bouh 38983501 bouh 73120010 bouh 456023687 bouh 2113965524 ping :huug: bouh 2004024219
TOI ET MOI ON VA ROCKER COMME DES DÉGÉNÉRÉS !!
On s'monte notre club de black VIP bouh 1247806006


Dernière édition par M. Naeem Kone le Mar 25 Déc - 5:30, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: bouh   bouh EmptyMar 25 Déc - 3:50

salut, aimes-tu le Roi Lion Pervers ?
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MessageSujet: Re: bouh   bouh EmptyMar 25 Déc - 8:15

Naeem: Ça va être oufissime **

Wolfy: J'ai longtemps hésité entre Scar et Kovu, pour tout t'avouer xD
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MessageSujet: Re: bouh   bouh EmptyMar 25 Déc - 17:16

OMYGOD ping
J'aime tellement ce pseudo *w*
Bienvenue et bonne chance pour ta fiche ;)
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Scar A. Kone-Bregovic
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MessageSujet: Re: bouh   bouh EmptyMar 25 Déc - 18:06

Hi merci, moi aussi j'adore ce pseudo ** C'est en grande partie grâce à Neo que je me nomme ainsi bouh 2774444739
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MessageSujet: Re: bouh   bouh EmptyMer 26 Déc - 6:05


Bienvenue sur Teenage Wasteland


Bonjour mon p’tit coquelicot. Alors par ici, ça gazouille plutôt fort? On peut l’voir, ton nid il en jette, sérieux. T’as mis un système d’alarme mon pote j’espère, parce que sérieux, par ici, les gens sont pas trop clean, si tu vois c’que j’veux dire. T'es allé dans quelle branche, pour avoir des plumes aussi scintillantes? J'y vois presque rien, tant qu'tu brille comme un diamant, mon grand. T'es franchement beau, comme ça, avec un bec tout ciré. En tous cas mon gars, ton nid, il en jette.

Genre que, j’le VALIDE, ton nid directement, tu vois. Mais fais attention, hein, mon grand. Faut réserver son bec, dans le coin, sinon y’a des voleurs qui t’le décollent de la tête. faut dire, t'es vachement bg, ça m'étonnerait même pas que ça arrive. Et puis faut voler d’ses propres ailes, et pour ça, faut du vent, et puis d’la liberté, tu captes? Et puis tu sais, parfois, on se ramasse en pleine gueule, et on a besoin d’un coup d’main, pour tout ça, alors passe par ici dans ces cas-là. N'empêche que t'es mieux d'prendre ton pieds, mon pote, parce qu'ici, la musique, on la met pas au minimum, si tu vois c'que j'veux dire. T'es mieux d'gazouiller fort pour qu'on t'entende bien, et d'chanter d'ta plus belle voix, tu captes? Mais fais attention, hein, les combats de coq, on accepte pas trop.

En tous cas, ton nid il est PARFAIIIIIT. J'sens qu'on va faire d'la bombe, que ça va vendre du rêve, carrément du paradis même. Le Nirvana à l'infini. Scar vend du rêve, c'est une bête qui rugit sa rage et qui a été pourri par la vie. Ça va être l'éclate totale avec Naeem, tu vas voir chéri bouh 2004024219

On s'recroise dans le wasteland, Invité. et surtout, garde toutes tes plumes, mec. J'les reluque de loin, mon gars.




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