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 Allumer le feu, hein, hein...Allumer

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Anonymous
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MessageSujet: Allumer le feu, hein, hein...Allumer   Allumer le feu, hein, hein...Allumer EmptyLun 4 Mar - 12:14

Tourner le temps à l'orage. Revenir à l'état sauvage. Forcer les portes, les barrages. Sortir le loup de sa cage.Battre le sang dans nos veines.



Tu piailles. Tu t’esclaffes devant ces hommes aux narines encore explosées par la cocaïne. Ils empestent le rhum, la sueur et le tabac froid. Ils frappent sur la table et s'époumonent avec leurs chapeaux de pirates et leurs longues barbes. L'aube se dessine à l'horizon et tu ne sais déjà même plus comment ce rêve est venu à toi. Tu voulais être là, c'est tout !Toi, tu restes sur leurs genoux, dans ton costume de « Peter Pan » qui marque chaque courbe de ton corps comme si tu ne portais aucun vêtement. Tes collants verts qui remontent si hauts que tout le monde peut voir quel genre de sucrerie tu caches entre tes cuisses serrées. Mais, tu te fous de tout ça ! Tu portes cette chopine débordante de mousse à tes lèvres comme si tu ne voyais pas leurs regards pernicieux sur ton anatomie juvénile. Ils se moquent de ton âge. Ils veulent simplement faire taire leurs envies, que cela soit au fond de tes entrailles ou celle de cette serveuse qui débarrasse en étalant sa poitrine généreuse. Cependant, tu sens que tu veux plus ce soir. Tu te détaches et tu sens leurs mécontentements comme leurs mains baladeuses. Tu savoures que tu veux pas juste te faire tringler. Ton démon intérieur à besoin de se faire les crocs. Tu le ressens te griffer de l'intérieur. Tu le vois alors, attablé. Tu voles une de ses énormes chopes de bière et tu viens lui en poser une devant lui. « Tiens, j'ai senti que tu avais soif. » Tu le connais bien ou tu crois le connaître. Tu le dévisages comme il n'aime pas l'être. Tu cherches son regard pour savoir s'il est assez alcoolisé pour la suite de ta litanie. Toi, tu te poses sur le coin de la table. Le bateau tangue et tu fais exprès de te rapprocher. « Cela à l'air chaud à côté. Tu crois que la serveuse va passer à la casserole ? » Tu te mords les lèvres tout en le regardant, comme ces putes qui ont envies de baiser. Ce soir encore tu as envie de l'allumer. Le démon veut jouer, le mâcher et enfin le recracher...


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Augustin Cromwell
Augustin Cromwell
« If The Kids Are United »

Londres
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→ ÂGE : VINGT DEUX ANNÉES SANS CREVER
→ PROFESSION : TE COGNER JUSQU'AU SANG ET MÊME L'INCONSCIENCE
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MessageSujet: Re: Allumer le feu, hein, hein...Allumer   Allumer le feu, hein, hein...Allumer EmptySam 9 Mar - 1:09


(bible) ▽ veillez et priez pour ne pas entrer en tentation, l'esprit est ardent mais la chair est faible.

Le monde devient flou. Tu te sens planer, dériver. Tu veux aller ailleurs, dans ce monde meilleur. Alors, tu fais ce que tu sais faire de mieux, mis à part tirer des droites dans la gueule des autres peut-être. Tu bois. Tu bois comme un trou. Tu bois comme si ta vie en dépendait, ce n’est pas loin d’être le cas, après tout. Tu bois jusqu’à oublier tout, jusqu’à ton nom. Augustin. Ce prénom sonne si amer entre tes lèvres. Tu te demandes où la salope est allée chercher ça. Ça ne sonne même pas anglais, ça a plutôt l’air français. Et pas n’importe quel français. Ça sonne classe. On n’entend pas fils de pute ou gamin des rues dans Augustin, non. On s’attend à un joli gosse de riche, né avec une cuillère en or dans le derrière, avec son air méprisant et toute son arrogance. Parfois, tu te demandes comment était ton père. S’il était grand, marié et violent ? S’il était soumis, gros et moche ? Tu te demandes ce qu’il a poussé à se taper ta mère. Si c’était quelque chose de régulier, au nez et à la barbe de sa femme et ses trois autres enfants ou seulement un soir peu glorieux où il avait seulement besoin d’un trou où se vider. Tant de questions qui tournoient dans ton esprit. Tant de réponses que tu ne connaitras jamais. C’est bien triste, pendant quelques instants, le temps qu’elles se noient dans l’alcool qui dévale ta gorge. Le processus s’est enclenché. Tu sais que tu ne tiendras plus longtemps. Tu rassembles tes dernières parcelles d’énergie, pour prendre le reste de la bouteille et te trainer à l’étage au dessus, qui abrite ton appartement. C’est bien pratique de d’habiter juste au-dessus de là où tu travailles. T’as à peine le temps de t’affaler contre le canapé que ton âme s’est envolée. Lorsque tu rouvres les yeux, c’est la mer qui s’offre à ton regard. Tu n’as jamais vu la mer dans la réalité, seulement les étendues infinies du wasteland. C’est joli, cette grande masse d’eau sans confins, qui ne mène nulle part, mis à part peut-être le néant. Tu ne remarques pas tout de suite, la blondeur de sa chevelure, ou le vert flamboyant de son costume. Les yeux encore fixé sur cet horizon perdu. Si tu l’avais fait, il t’aurait sûrement énervé à se donner en spectacle comme ça au milieu de ces pervers bien trop vieux pour lui. Mais non, tu lui accordes ton regard, qu’au dernier moment, lorsque les plaintes des grognons deviennent trop insupportables. Tu le regardes d’un très mauvais œil, les quitter pour venir vers toi, chipant au passage une choppe de bière. Il pose le monstre devant toi, sur la petite table de bois. Il a l’air de penser que t’avais soif. Pour un peu, t’aurais l’impression qu’il essaie de te saouler. « Bah alors, tu t’es lassé de te faire tripoter par des types qui ont le double de ton âge ? Ils avaient l’air déçu de pas pouvoir tirer leur coup ce soir. » T’as beau ricaner, pourtant, toi aussi, ton regard a dérivé entre ses jambes sur son collant qu’il porte bien trop serré, ses formes qu’ils laissent bien deviner. Mais pour rien au monde, tu voudrais l’avouer. Il te fait une remarque sur la serveuse. Es yeux se portent sur le corps souple qui se move habilement parmi les tables. « C’est une vraie salope, ouais. J’peux t’arranger un coup, si tu veux tenter. » Après tout, t’es presque sûr que ce gamin n’a jamais essayer de le faire avec une vraie femme. Tu t’approches un peu, sourire aux lèvres, l’air entendu. « Elle avale. »

words : 618 | tag: sasha et gus
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